Recep Tayyip Erdogan a remporté hier son référendum visant à modifier la Constitution de manière à renforcer les pouvoirs présidentiels, tout en remettant en cause les principes de l’Etat de droit.
Le 17 avril 2017,
Cette concentration du pouvoir entre les mains d’un homme est contraire aux valeurs du continent européen, berceau de la démocratie.
A cette dérive autoritaire s’ajoute un double-jeu inacceptable du régime d’Erdogan qui, bien loin de s’attaquer à Daech et défenseur d’un Islam conservateur, s’en est pris aux combattants kurdes confrontés en première ligne à la barbarie et au fanatisme islamistes. Il a par ailleurs usé du chantage migratoire afin de mettre au pas une Union européenne incapable de se faire respecter.
Je me suis toujours opposé à l’adhésion de la Turquie dans l’UE, alors même que depuis 10 ans les gouvernements successifs de droite comme de gauche n’ont cessé d’accepter l’ouverture de nouveaux chapitres de négociations.
Les récents événements m’ont donné raison. La Turquie ne peut pas intégrer l’Union européenne, la France a le devoir d’exiger une rupture définitive des négociations.
Nicolas Dupont-Aignan
Président de Debout La France
Député de l’Essonne
Candidat à l’élection présidentielle